L'ancien président algérien Liamine Zéroual a déclaré mardi qu'il n'était pas candidat à l'élection présidentielle d'avril 2009, en réponse aux récents articles parus dans la presse algérienne le donnant comme principal concurrent d'Abdelaziz Bouteflika, le président en exercice dont la candidature est attendue dans les prochains jours.
Le général Zéroual, président de 1994 à 1998, a affirmé dans un communiqué que sa décision de rompre définitivement avec la politique était irréversible. "J'avais pris en 1999 la décision de cesser toute activité politique, convaincu que la démocratie véritable ne peut se réaliser sans ouverture du champ politique et sans alternance au pouvoir", a-t-il rappelé.
"L'heure est venue pour concrétiser l'alternance au pouvoir en Algérie pour réaliser un saut qualitatif sur le plan de la morale politique, d'autant plus que je ne crois pas au mythe de l'homme providentiel", a-t-il ajouté.
Alors que les observateurs attendent qu'Abdelaziz Bouteflika, âgé de 72 ans, président depuis avril 1999 et qui avait fait amender en novembre la Constitution pour pouvoir briguer un troisième mandat, mette fin au suspens qui entoure sa candidature, sept candidats se sont déjà déclarés cette semaine.
A l'exception de Louisa Hanoun, la présidente du Parti des travailleurs (trotskiste) dont le parti compte 15 députés à l'Assemblée, les autres candidats font partie de ce que la presse algérienne appelle "les intermittents du spectacle" -allusion à leur apparition sur la scène politique uniquement à l'occasions de rendez-vous électoraux. AP.